Yann Cielat
Dès son plus jeune âge, il a toujours été attiré par l’image, et surtout par le cinéma. Autodidacte complet, il est très vite devenu vidéaste amateur en réalisant ses propres courts-métrages au début des années 2000 (certains primés), puis c’est devenu son métier.
Sa démarche
En 2009, il accompagne des amis à une sortie shooting, eux équipés de leurs reflex, lui avec un petit compact banal. Ça a été la révélation, la liberté de cadrer comme il l’entendait d’une façon simple, sans la lourdeur du matériel ni les contraintes logistiques. A partir de ce moment-là, il n’a pas arrêté de shooter. Il a commencé dans les friches, puis a élargi son champ d’action à la photo urbaine, d’architecture et la street photo (qui par la suite est devenue la dominante de son travail. Une rencontre déterminante en 2022 l’a ouvert à d’autres travaux.
Il a eu la chance de commencer à exposer à partir de 2011, de participer à des webzines de photographie contemporaine et il a auto-édité deux livres. Il fait partie également du collectif de photographe « QuaCo ».
Son processus
Pendant longtemps, son travail, très urbain, a été exclusivement en noir et blanc. Il accorde une très grande importance au traitement des photos, son style graphique se trouve alors essentiellement dans une composition très graphique et géométrique, mais aussi sur le travail des textures et des nuances de gris.
Depuis 2022, même s’il continue ce travail urbain, il s’ouvre à d’autres univers, plus introspectifs et moins « cliniques », parfois plus plastiques, avec de nouvelles réflexions sur le travail du tirage, les mediums, la scénographie…
Son parcours artistique
Sa « vie d’artiste » se divise vraiment en deux parties. D’abord de 2009 à 2022 avec cette photo urbaine graphique en noir et blanc. Pendant cette période, il a souvent un appareil avec lui, et fait des sorties photos avec son collectif. Il a comme intention non pas de documenter mais de créer à travers tous ces lieux un seul univers cohérent. Ce qui implique un traitement homogène, afin que les endroits se confondent tous.
Après le shooting, un gros travail de sélection, de traitement. Il est plutôt un photographe sériel, alors chaque week-end de shooting implique par exemple de travailler sur plusieurs centaines de photos.
Pour ces séries, il expose essentiellement sur dibonds en 30×45.
Puis, à partir de 2022. Il a développé plusieurs séries très différentes, qui sont autant des essais, des envies d’expression, des questionnements, mais aussi des recherches sur de nouveaux tirages, de nouveaux traitements, et surtout l’approche nouvelle d’un travail collaboratif avec Ely… Ces séries sont :
– « Habiter la nuit » : série présentée comme un film, des parcours solitaires de nuit, avec un travail sur le flou,
le grain, le noir et blanc, directement inspiré d’une tranche du cinéma japonais des années 90-2000
(Tsukamoto notamment). Il a repris la caméra pour réaliser un court-métrage inspiré de cette série.
– « Meander » : série de portraits de nuit en couleur, inspirée par le cinéma hong-kongais
– « Witches » : série inspirée par « Le Projet Blair Witch », des photos de nature avec un travail plus plastique, puisque le travail se fait essentiellement sur le tirage (notamment en les passant au four)
– « Freehand » : série complètement nouvelle, en couleur, avec des photos du quotidien prises au téléphone (ce qu’il se refusait à faire avant) mais avec une approche esthétique et l’intention d’avoir une cohérence dans l’homogénéité des couleurs.
– « Amicts » : une série inspirée de « Silent hill », avec la reconstitution d’une ville abandonnée à travers toutes les photos de friches qu’il a accumulées au cours de son parcours, toutes dépouillées de leurs graffs et tags, pour accentuer le sentiment de disparition soudaine d’humanité.
– « On va rater la pluie » : auto-fiction en polaroids simulés
– « Corps » : série inspirée de « Frankenstein » avec la reconstitution d’un corps à partir de détails, présentée comme plusieurs radiographies sur des tirages en transparence
– « Le Cabinet de curiosité » : série présentée en polaroids simulés comme la collection des vestiges du patrimoine scientifique de la planète.
Toutes ces séries depuis 2022 ont été créées en collaboration avec Ely. Elle est intervenue soit comme modèle, soit comme artiste plasticienne en vue d’expositions communes.
Ses inspirations
Même s’il admire certains photographes, il n’y en a aucun qui guide son travail. Il picore à droite à gauche tout ce qui peut le nourrir, en allant voir essentiellement beaucoup d’expositions (de tout art).
Il trouve son inspiration de différentes manières :
– le cinéma, mais de façon peut-être inconsciente. Il a toujours été fan de science-fiction et d’ambiance post-apocalyptique. C’est le déclencheur de ses premières photos.
– les discussions avec ses amis au sein du collectif QuadCo, les différences de points de vue permettant de prendre du recul.
– tous les partages, les échanges, les visites d’expositions, les découvertes et les travaux communs avec Ely. C’est une remise en question permanente et une vraie envie d’aller plus loin.
Expositions et formation
Expositions collectives
Mars – Avril 2011 / Abstract Chaos / Galerie E2 – Rouen
Octobre 2011 / Abstract Chaos / Mairie de Notre-Dame de Bondeville
Décembre 2011 / Graphical Box" / Médiathèque Louise Michel – Brionne
Mai 2012 / Abstract Chaos/ Théâtre Eclat – Pont-Audemer
Novembre 2012 – Janvier 2013 / Abstract Chaos/ Club de la Presse – Rouen
Juillet – Août 2014 / 52 regards sur Rouen / Rouen 52 – Hotel de Ville de Rouen
Octobre 2016 / 7PLY Project – Contemporary Urban Culture Festival / Contemporary Art Center – Thessalonique (Grèce)
Octobre 2016 / Notoryou S02E01 / Galerie éphémère – Paris
Octobre – Novembre 2016 / Street Photography/ Espace Double Objectif – Rouen
Avril 2017 / Notoryou S02E03 / Galerie éphémère – Paris
Juillet 2017 / Notoryou / RETRO 2 / Expo itinérante – Arles
Septembre 2017 / QuadCo / Expo avec le collectif QuadCo / Le Tetris – Le Havre
Octobre 2017 / 7PLY Project – Contemporary Urban Culture Festival / Institut Français – Thessalonique (Grèce)
Décembre 2017 / 48/48 / Galerie des Ateliers de la Cour – Pont-Audemer
Mars 2018 / 2ème Biennale photographique/ Invité d’honneur / Anneville-Ambourville
Mars 2018 / Pigments impudiques / L’Enclin – Orléans
Décembre 2018 / 48/48 #2 / Galerie des Ateliers de la Cour – Pont-Audemer
Juin – Août 2021 / Evreux, friches graphiques/ Promoov’Arts – Parcours photographique d’une trentaine de lieux dans Evreux
Juin – Août 2021 / Friches Graphiques / Expo avec le collectif QuadCo / Centre de Coopérations – Saint-Sébastien de Morsent
Septembre 2021 / Salon de la photo / Invité d’honneur / Octeville-Sur-Mer
Novembre 2021 / 8ème Rencontres photographiques / Invité d’honneur / Quincampoix
Novembre – Décembre 2021 / Dyade / Expo en duo avec Julien Rousseau / La Brique – Rouen
Octobre 2022 / Lieux et objets abandonnés/ Invité d’honneur / Société Photographique Risloise – Pont-Audemer
Décembre 2022 / 48/48 #5 / Galerie des Ateliers de la Cour – Pont-Audemer
Juillet 2023 / Les Naufragés / Pills / le Quartier Libre – Rouen
Septembre 2023 / Les 4 fantastiques / Galerie Racaille – Rouen
Mai 2024 / L’art est un papillon" / Centre de Coopérations – Saint-Sébastien de Morsent
Mai 2024 / Silences / Expo avec le collectif QuadCo / Foyer des Marins – Rouen
Septembre 2024 / Inspirations – Explorations/ Expo en duo avec Camy (« Ely ») / Foyer des Marins – Rouen
Septembre 2024 / Festival LEZ’ARTS À LA MARE / Avec Camy (« Ely ») / Claville
Expositions personelles
Mars – Juin 2014 / Chaos/ Galerie Temps de POZ – INSA de Rouen – Saint-Etienne du Rouvray
Janvier 2015 / Raging Bull/ Centre social Georges-Déziré – Saint-Etienne du Rouvray
Janvier 2015 / Raging Bull/ Théâtre Le Rive Gauche – Saint-Etienne du Rouvray
Juillet 2016 / Cité graphique / Galerie L’Enclin – Paris
Mars – Avril 2017 / Emotions urbaines/ Galerie des Ateliers de la Cour – Pont-Audemer
Juin 2017 / Emotions urbaines / Espace Double Objectif – Rouen
Mai – Juin 2017 / Cité graphique/ Panorama – Cité universitaire de Mont-Saint-Aignan
Septembre 2018 / Emotions urbaines/ Médiathèque Simone de Beauvoir – Rouen
Novembre – Décembre 2018 / Emotions urbaines/ La Part des Anges – Rouen
Novembre 2018 – Janvier 2019 / Cité graphique / Galerie Temps de POZ – INSA de Rouen – Saint-Etienne du Rouvray
Mars – Mai 2021 / Cité graphique/ Exposition virtuelle – Magazine Corridor Elephant
Juin – Août 2021 / Chaos / Promoov’Arts – Bus itinérant autour d’Evreux
Avril – Mai 2022 / Vous êtes ici/ Association Jeanne d’Arc Evreux
Juillet – Août 2022 / Emotions urbaines / L’Usine – Rouen
Novembre – Décembre 2022 / "Chroniques / Festival Entr(e)voir / Foyer des Marins – Rouen
Novembre – Décembre 2022 / Hier, aujourd’hui, demain / Résistes – Darnétal
Mai – Juin 2023 / Scientifiques / Galerie Temps de POZ – INSA de Rouen – Saint-Etienne du Rouvray
Mai – Juin 2023 / Des jours et la nuit/ Galerie Racaille – Rouen
Septembre – Octobre 2023 /Chroniques / L’Usine – Rouen
Publication
2017 – « QuadCo » – Auto-édition – Blurb
– « Emotions urbaines » – Auto-édition – Peecho
– « Emotions urbaines₂ » – Auto-édition – Peecho
Expériences professionnelles artistiques
En novembre 2022, il a exposé à Rouen pour le festival international Entrevoir un travail sur « Les femmes et le territoire ». Il y a présenté des photos de rues, caractéristiques du travail pour lequel il est (très modestement) connu. C’est l’exposition de la transition, puisque quelques mois après il a pu présenter ses premiers nouveaux travaux (notamment « Habiter la nuit », « Meander » et « Witches ») à la galerie Racaille à Rouen avec une approche scénographique complètement différente. Et enfin en septembre il a fait sa première exposition en duo avec Ely qui confirme l(a r)évolution, avec des œuvres à la fois plastiques et photographiques, une scénographie sous forme d’atelier, et des thématiques plus introspectives.
Mise en place d’expositions (accrochage – scénographie – mise en lumière – création d’affiche) au sein de l’établissement dans lequel il travaille.
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